Les Chroniques d'Allessa.: Nos étoiles contraires...

Juste, drôle et touchant ....

J'ai découvert avec ce livre, le fabuleux talent de John Green. J'ai longtemps hésité avant de l'ouvrir, bien qu'il se trouvait dans ma bibliothèque depuis un moment. Le sujet même du roman, m'inquiétais, j'avais peur de me retrouver en face de la maladie, de la mort et du chagrin que cause la perte de l'être aimé....

Le film, interprété par Shailene Woodley et Ansel Elgort.

J'ai fini par prendre mon courage à deux mains, fortement encouragée par ma petite plume chérie, alias ma-et-lys, rencontrée sur Booknode, que je remercie infiniment.

Nos étoiles contraires, est une histoire racontée par Hazel, jeune adolescente qui souffre d'un cancer incurable des poumons. Poussée par sa mère à sortir de chez elle, elle se rend de temps en temps au groupe de soutient pour jeunes malades atteints de cette terrible maladie. Elle y fera la connaissance d'Isaac et de son ami Augustus Waters 17 ans. En rémission depuis un moment, Augustus, a tout pour plaire à notre jeune héroïne : un physique de rêve, un sourire de tombeur et surtout un sens de la répartie à la hauteur du sien.

Les questions existentielles qu'ils ne cessent de se poser, les emmènent doucement, dans une spirale magnifique où chacune des réponses formulées, les rapprochent un peu plus l'un de l'autre. Sans jamais oublier la maladie avec laquelle ils vivent, ils nous donnent à voir "en condensé", à quel point on peut apprécier d'être en vie ... quand on sait pertinemment que la fin n'est pas loin.

Ce qui les opposent, en revanche, est la façon même dont ils appréhendent la mort. Autant Augustus est obsédé à l'idée de laisser une trace, "une cicatrice" sur cette terre, afin de qu'on ne l'oubli jamais, autant Hazel accepte et revendique, l'idée d'être oubliée... Mais leur vision n'est qu'une métaphore, l'un souhaite à sa façon devenir immortel, l'autre voudrait que sa disparition nuise le moins possible aux personnes qui lui sont chères... : L'Egoïste et l'Altruiste, des étoiles contraires en somme!

Tout dans ce livre m'a parut beau et important. Je vous cite une phrase d'Hazel que j'ai trouvé très belle. Elle y décrit merveilleusement bien la naissance des sentiments qu'elle éprouve pour Augustus ("Je suis tombée amoureuse pendant qu'il lisait, comme on s'endort, d'abord tout doucement et puis tout d'un coup.").

Vous trouverez dans ces pages de l'humour, de l'auto-dérision, des références culturelles (la théorie d'Abraham Maslow), des citations littéraires ( tirée d'une pièce de Shakespeare, et qui a value au roman son titre original "The fault in Our Stars" ), des explications quant aux affirmations incongrues de René Magritte...

Ce livre renferme bien plus qu'une leçon de vie... il est a lui seul une INJONCTION à profiter de la vie, et au temps qu'il nous est accordé à chacun.

John Green, nous éclaire au début du roman, par le biais d'une petite note. Il nous y explique que ce que nous nous apprêtons à lire est fictif. Après nous avoir fait cet aveu, il souligne l'importance qu'ont les histoires que l'on est capable de s'inventer.